Rhétorique : prise de pouvoir par l'éloquence
17/04/2017
Eloquence : talent naturel, percutant; aptitude à s'exprimer avec aisance. Mais aléatoire, car ses effets dépendent d'un jugement sûr.
Rhétorique : maîtriser les montages persuasifs (parole efficace), même si on est dépourvu d'éloquence.
La rhétorique rend l'éloquence efficace à tous les coups. De ce fait, la rhétorique est désormais l'affaire des puissants.
L'élection présidentielle va se jouer sur ce que vont dire les candidats. Elle va se jouer sur leur prestation d'éloquence; sur leur style de parole; sur leur présentation, car la majorité des citoyens est notoirement incapable de comprendre la réalité socio-économique de la nation et de résister aux promesses et aux manipulations des partis et de leurs ténors.
Eloquence et rhétorique : séduire les indécis.
Grosso modo, l'électorat de droite votera à droite, l'électorat de gauche votera à gauche. Il restera un petit contingent d'indécis, mais décisifs, à conquérir grâce aux sortilèges du verbe. A ce stade les "idées" importent peu. Le succès passera par la parole et le reality show tapageur de la campagne électorale.
Une performance oratoire sert à la prise de pouvoir par un montage rhétorique des idées politiques.
Une idée politique n'est pas une idée, au sens philosophique. C'est un montage circonstanciel dont le champ d'application est délimité par le désir de la prise de pouvoir. C'est ainsi qu'un candidat peut adhérer à des idées politiques qu'il va oublier aussitôt élu. Les anaphores "Moi je" en sont un bon exemple.
Gestion rhétorique des promesses
L'homme politique doit donc nous promettre la lune, pleine, neuve, et en quartiers.
Le peuple n'est plus invité à prendre ses responsabilités, il est désormais tenu et entretenu par les promesses du chef. L'obsession des promesses à tenir est un virus nouveau, une bulle spéculative.
Malgré nous, malgré un bon sens qui devrait nous servir de garde fou, des projets politiques sans queue ni tête souvent décident de notre vie, et des promesses intenables, en dépit de nous-mêmes, nous attirent dans la nasse.
Décrypter comment nos prétendus leaders nous parlent est un exercice d'hygiène civile. Pour cela, il est nécessaire de maîtriser quelques concepts de base tels que "peuple et populisme" "cité" "paradigme et civilisation" "parole et persuasion" "réseaux sociaux" etc. développés ci-dessous.
Métier : rhétoricien +
Philippe-Joseph Salazar est rhétoricien. Son métier consiste à observer la vie politique sous l'angle de la parole, ou plus justement sous l'angle des effets de réalité que produisent ceux qui sont aux affaires lorsqu'ils nous parlent.
Formation rhétorique +
Le plus cruel des paradoxes de cette république, et de l'éducation que nous recevons à l'école, est le manque quasiment complet de formation rhétorique. Nous vivons en politique comme si un argument allait de soi, comme si nous avions l'intelligence innée de ce qu'est la prise de parole, et comment la parole nous prend dans ses mailles. Si bien que ceux qui ont trois sous en plus d'éducation ou bien ont côtoyé d'autres cultures politiques attentives à ces choses là, prennent un avantage décisif, souvent démesuré sur nous autres.
Au nom du peuple français +
Qu'est-ce que c'est que le peuple ? De nombreux politiciens croient parler au nom du peuple sans même savoir ce qu'est le peuple, ni ce que le peuple attend de ses élites - déconnectées-.
En grec ancien, d'où provient l'essentiel de notre philosophie politique et découle l'essentiel de notre vocabulaire politique, il existe plusieurs mots pour dire "peuple".
- Ethnos désigne un peuple comme repérage de signes et de comportements communs. Ou Ethos, une éthique qui est la somme reconnaissable d'une ethnie. Ethnos racial
- Genos pour les groupes liés par des liens de parenté, y compris les habitudes de comportement (les diasporas par exemple). Genos clanique
- Laos pour les personnes liées par une conception du service à rendre au groupe (d'où liturgie, le service). Ainsi les syndicats parlent souvent au nom du peuple français, ou du peuple-travail. Vision populiste : "Perdez votre travail et vous perdez votre identité. C'est le travail qui définit l'identité". Les syndicats alimentent cette illusion à coups de défilés, l'un des ressorts rhétoriques du populisme.
- Dêmos pour le peuple fait d'égaux en droit, qui s'assemblent librement pour débattre des lois et dire la justice. "Librement", "pour débattre", "pour décider" : ces trois termes sont liés et définissent la démocratie.
Notre Président est supposé être élu par notre dêmos. Dêmos citoyen
"L'amitié entre les peuples", une amitié "démotique" est une posture rhétorique moderne, mais qui ne signifie pas grand chose. Cette idée d'amitié entre citoyens égaux en droits (ton vote vaut le mien) vient de la démocratie grecque.
Peuple, populisme +
Le populisme a pour caractéristique de désigner l'Autre : un ennemi. Il faut un ennemi déclaré et étiqueté : les riches en Amérique du Sud, parfois les intellectuels (cible favorite du péronisme et du maoïsme), les professeurs (Léninisme). Cette désignation est refouée à cause des menaces pénales.
Un autre forme rhétorique du populisme : la trahison des élites. Les arrangements entre les élites contre l'innocence du peuple d'en bas, les sans dents.
Pluralité plébéienne et tout le disparate humain : une somme de revendications disjointes par quoi la plèbe se revendique et se projette comme le peuple (la Cité). Et comment un leader populiste arrive par la parole et la parole seule, à "rhétoriciser" ces revendications disparates et disjointes en une seule voix, la sienne, et en une seule revendication qui est rarement revendiquée telle quelle, au risque d'accusation de coup d'Etat.
Cette pluralité plébéienne aux revendications souvent contradictoires peut être une force politique performante pour qui sait opérer la transformation. Attention aux déceptions après l'ivresse des mots !
Voir aussi : populisme djihadiste et Califat
Intelligentsia +
Ceux qui ont le pouvoir de dire, le pouvoir de faire, et qui jouent aux pompiers pyromanes. Ceux qui forment une caste pétrie de suffisance, mais surtout autiste et oublient le reste du monde, le vrai monde. Aujourd'hui la méfiance vis à vis des élites prend une ampleur insoupçonnée. Les politiques sont moqués et le "tous pourris" gagne du terrain. Les intellectuels experts ne font plus recette, les chercheurs indéboulonnables ne trouvent rien et font barrage à tous ceux qui trouvent alors que leurs rentes coûtent cher à la collectivité. Quant aux journalistes, leurs mensonges successifs les ont, durablement invalidés. On les écoute d'une oreille distraite. On sait que tout ce fatras de la bien-pensance favorise le succès des extrémismes et discours démagogiques de tout poil.
Ethique +
Le concept d'éthique a deux sens et leur confusion créé un imbroglio argumentatif
- Soit l'éthique indique ce qu'un groupe pense être bien, juste, utile pour lui (la règle du groupe, de l'ethnie). Dans ce sens, la morale n'est que l'expression des valeurs collectives, donc de l'idéologie ambiante. Les chartes des commerciaux et des politiciens appartiennent à cette classification.
- Soit l'éthique désigne l'accord qu'on fait au prix de sacrifices entre son tempérament et des impératifs moraux. Dans ce sens, l'éthique exprime les valeurs personnelles de chacun face à la vie réelle. Bref, comment on essaie d'accorder, chacun pour soi, nos goûts profonds et reconnus avec une exigence supérieure (l'Ethique).
Persuader : produire un effet de réalité +
Toute action politique est à persuader. "Je vais faire ça" donc ça n'existe pas encore, mais "j'en ai la force et la vertu". Rhétoriquement, un programme électoral est une fiction. On vote sur quelque chose qui n'existe pas et qui, le plus souvent, a peu de chances d'être mis en oeuvre (les anaphores de Mr. Hollande). La politique est toujours un reality show mais en France, contrairement aux USA, le show se déroule après l'élection, et il est d'un sérieux à mourir d'ennui.
Les citoyens croient en ces fictions pour toutes sortes de raison. Ca marche ou ça ne marchera pas, la promesse sera ou ne sera pas tenue, on rend des comptes, on fait de la com', et pendant ce temps là on ne gouverne pas.
Promesses électorales : la rhétorique du Père Noël +
Noël s'accompagne d'une rhétorique des bons sentiments et d'une exaltation de la bonne vie, le "biopouvoir" et ses manipulations. Déjà les philosophes antiques tels Diogène pratiquaient la dérision du biopouvoir. En rhétorique il s'agit de la méthode d'ironie. Ils voulaient provoquer un arrêt réflexif : qu'Alexandre le Grand interpellé s'arrête et considère que son délire de pouvoir fait de l'ombre au pouvoir libre.
Voir plus bas : Diogène, "Je cherche un homme"
Le biopouvoir consiste par exemple à nous vendre, à Noël, une fiction générale de catastrophe et de rédemption, de mal et de bien, de panique et de solidarité, sans que jamais la stratégie sous-jacente n'apparaisse dans ces procédures. Le feel good, les restaurants du coeur, les vieillards secourus, les bébés adoptés (alors que la majorité des pupilles de l'Etat sont laissés sur le carreau par leurs propres compatriotes). Et qu'en dépit des millions généreusement dépensés en pleine récession pour des cadeaux "personnels", la moitié seront fâcheusement rendus ou revendus.
Loin de faire que nous nous arrêtions, comme le philosophe Diogène l'espérait en interpellant Alexandre, la manipulation du biopouvoir nous empêche justement de percer cette rhétorique générale, par quoi les grands nous parlent comme à des enfants. Cette stratégie est justement de faire que nous restions des enfants. Le biopouvoir abuse du feel good pour fabriquer des illusions, masquer des mensonges et apparaître comme plein de sollicitude envers nous pauvres citoyens. Oui mais, nous ne sommes pas des enfants.
L'état nous materne et nous infantilise pour mieux nous dominer.
ADULTE ? "Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le Père Noël n'existe pas.
Nos systèmes sociaux dénaturés tendent à perpétuer l'infantilité de la collectivité par de nombreux stratagèmes d'infantilisation permanente (assistanats, hiérarchies, déresponsabilisations, réglementations, etc.)
Les idiots du village +
L'idiot possède un rapport direct avec la politique.
Jadis en Grèce, à la naissance de la démocratie, l'individu n'était pas un citoyen mais un villageois. Et puis vint la cité, la polis, ouverte au débat pour fabriquer des lois. Le village était enfermé dans un idiome. Un idiome est un langage clos. L'idiot est toujours du village. Le village est toujours l'idiotie. Avec l'invention de la démocratie, l'idiot du village est devenu le citoyen de la cité.
Puis la cité inventa la parole publique. Aujourd'hui, les ministres se mêlent de parler de ce qu'ils ne connaissent pas mais prétendent connaître en vertu de leur fonction. Les bévues se succèdent au rythme des remaniements ministériels.
L'homme le plus compétent dans un domaine peut prononcer des énormités sur d'autres sujets, et c'est ainsi que les discours des politiciens sont truffés de perles -pas rares-.
Et régulièrement est épinglé l’idiot utile, celui qui croit qu’il ne croit pas ce qu’il croit, mais qu’il le sait... et que d'autres idiots utiles instrumentalisent pour faire tourner le Système.
Réseaux sociaux. De l'Agora à Twitter et Facebook +
Le tweet transforme la parole politique en une litanie sans queue ni tête - sauf une obsession : ensemencer le terrain avec un blabla incessant. Dans l'univers fervent du tweet, chaque événement à la même valeur : la canicule, l'égorgement d'un prêtre, le médaillé olympique ou le massacre de Nice. Aucun lien logique n'est à l'oeuvre. On est assourdi par le bruit des tweets.
Le discours politique est devenu du tweet-tweet. Le tweet réduit un long discours en une onomatopée. Pie jacasse sait tout, a une opinion sur tout, tranche de haut. Quand on tweete on parle avant de réfléchir. La classe politique parle mais ne gouverne pas. Les politiciens deviennent des rentiers de la parole.
Facebook et Twitter crééent une masse gélatineuse anti-rhétorique d'information. Il faut donner son opinion sur tout et n'importe quoi, tout le temps, occuper le terrain. Je parle donc j'existe est la source rhétorique de Facebook : dire, encore et encore, des choses, n'importe quoi, pour "exister". Technique effrayante chez les politiciens qui sont capables de parler jusqu'à plus soif.
Le tweet réduit la politique à des éjaculats stériles. Quand la parole politique ramène notre vie à une poursuite du simple réactif via les tweets, nous redevenons des animaux qui crient...tweet tweet, cui cui
Dialogues de sots et psittacismes politiques +
Le blabla copié collé international : la maison France est une caisse de résonance ouverte aux voix du monde. Mais elle en est encore à la maternelle quand elle essaie de copier-coller la campagne électorale américaine de Trump. Donald Trump a compris que la parole politique actuelle doit imiter le langage bref du tweet ou le moi-je instantané de Facebook. Mais quand nos politiciens sont là à s'égosiller silencieusement en pianotant à coups de pouce des tweets, lui parle tweet, mais avec justesse, pas à tire-larigot. Il calibre, il recadre l'événement. Nos politiciens sont trop imbus du blabla pompeux. Ils usent du tweet comme d'un support et non pas comme d'un véritable instrument de parole. Quand nous singeons l'Amérique, nous devenons les perroquets idiots d'une chose qui n'est pas nous. Des fake.
Le Système +
Le Système s’emploie à désactiver le sens critique des citoyens en criblant de tabous le discours public avec l’aide cruciale du dispositif de l’instruction et des médias. Suite à un dressage rigoureux, on apprend à admettre n’importe quelle affirmation, pourvu qu’elle vienne d’une source autorisée. Ce qui était considéré comme des tares à déraciner est devenu aujourd’hui des vertus "démocratiques" que les ingénieurs sociaux entretiennent.
Une erreur courante consiste à prêter au Système une idéologie. Le Système n’a pas d’idéologie, mais il optera pour l'idéologie qui, à un moment donné, sera la plus à même de consolider et d’étendre son empire. Il optera naturellement de préférence pour des idéologies collectivistes, globalistes et légiférantes.
Le Système est en soi un appareil de soumission. Il exige de chaque individu, à tous les échelons, une soumission plus ou moins étendue et accorde en échange la protection, la sécurité et des privilèges - relatifs au degré de soumission et services rendus au Système -.
Le Système n’est pas réductible à l’oligarchie. Un juge vénal ou un journaliste illettré a la faculté de faire trébucher l’oligarque le plus puissant pour peu que son action serve le Système.
Ces derniers temps l’évolution tranquille du Système a été bouleversée par une série d’événements politiques, mais aussi de prises de conscience psychologiques.
Contre toute attente, Donald Trump a réussi à enlever la présidence des États-Unis et à faire passer en force toute une série de mesures aussi perpendiculaires à la marche du Système que les bâtons qu’on met dans une roue.
Certes, Mr. Trump était une "huile" de premier plan de l’oligarchie américaine, mais le Système n’est pas réductible à l’oligarchie.
Plus schématiquement : l’administration Trump*, comme l’État de Poutine**, comme nombre d’autres insurrections décriées comme "populistes", s’emploient à enrayer la stratégie du Système dans son cœur même.
* Pris dans des dynamiques très puissantes et des forces systémiques profondes, un président n'est pas toujours maître chez lui. Les acteurs ne sont que les éléments d'un grand jeu mais ils peuvent malgré tout orienter le système. Ainsi, Mr Trump est piégé dans le système que ses prédécesseurs ont construit et dont le chantage continue de s'exercer, ne lui permettant pas de faire ce qu'il avait envisagé de faire lors de sa campagne.
**Le fait même que la personnalité de Vladimir Poutine infléchisse le cours de son histoire montre que la Russie est sortie, en partie, de l’orbite du Système.
Slobodan Despot
Le Système et la rhétorique des complotistes +
Si l'on en croit les idiots utiles, le système n'existe pas. Ou, s’il existe, il n’a ni malice ni intention particulière. Dire le contraire, ça serait du complotisme.
Pourtant, force est de constater que ce sont les comploteurs qui dénoncent ceux qu'ils accusent de complotisme.
La divulgation massive, par WikiLeaks, des e-mails de Mme Clinton et de son entourage montre que la direction du parti Démocrate avait été accaparée par des gens qui, littéralement, passaient leur temps à comploter en coulisses.
Par un extraordinaire renversement rhétorique, le crime de complot a été rejeté sur ceux qui, justement, dévoilaient le complot au grand jour.
C'est la faute à Poutine !
Le seul moyen de berner le public et de détourner son attention du complot qu’il a sous les yeux et de pointer du doigt un complot présenté comme bien plus menaçant, d’autant plus menaçant : Poutine et les russes ! Car le mot "russe" est un utile déclencheur réflexe pavlovien qui associe immédiatement à l’espionnage, à la propagande et à la désinformation.
Une batterie de spécialistes, d’experts, de professeurs, de consultants, de communicants répétant les mêmes phrases nous servent des thèses simplettes dont un enfant saisirait la fausseté. Par exemple, comment tant de gens réputés intelligents et instruits peuvent-ils, au nom du civisme et de la démocratie, favoriser en Europe l’expansion d’une religion politique totalitaire impliquant un modèle social totalement incompatible avec ces mêmes valeurs ?
Par :
Slobodan Despot
Paradigme +
Paradigme : ensemble de croyances, référentiels, modèles, valeurs et fondamentaux, tous souvent implicites, qui fondent une culture, une civilisation, une époque. Voir : on change de paradigme
Les sondages sont des anesthésiants +
Les sondages sont des machines à manipuler. Ils ne signifient rien. Même en médecine, les études basées sur un questionnaire sont limitées et les réponses aux interrogatoires sont difficiles à interpréter. Ce n'est pas avec un sondage par téléphone que l'on va recueillir des informations fiables.
Par contre, la facilité avec laquelle les commerciaux et les sondeurs parviennent à influencer nos réponses nous révèle la raison pour laquelle les instituts de sondages sont rachetés par les oligarchies politico-militaro-industrielles. Ces acquisitions leurs ouvrent les perspectives d’une influence directe sur les consommateurs-électeurs sous couvert d’information. Et un candidat à la présidentielle est devenu un produit packagé comme l'homme providentiel. En retour celui-ci, s'il est élu, drainera les profits vers ses "parrains".
Le bon peuple n'est pas dupe
Les peuples entendent ce qui ne se dit pas. Ils flairent les mensonges dans les postures puritaines.
Est-elle vraiment scandalisée cette opinion ? + -
Cette obstination de faire croire au bon peuple que les élites ne seraient mues que par de nobles sentiments démontre combien ces dites élites et leurs relais médiatiques sont déconnectés de la vie réelle. Jacques Chirac ne fut jamais autant aimé que lorsqu'il fut convoqué en justice. Est-il nécessaire d'adopter une nouvelle loi à chaque découverte d'un scandale, loi censée éradiquer le vice de la communauté humaine ? Ces mesures, lois visant à moraliser la vie politique et autres nouveautés répétées devraient rassurer l'opinion publique. Mais a t-elle si peur, cette opinion, est-elle vraiment scandalisée celle qui élit et réélit sans faillir les hommes politiques en procès pour divers manquements. Il semblerait plutôt qu'elle ne se fait aucune illusion quant à l'infaillibilité et l'honnêteté des puissants. Le peuple est pragmatique, il a bien d'autres soucis que ce dont soliloquent en cercle fermé les politiciens, les journalistes et quelques intellectuels professionnels. Michel Maffesoli
Le discours moralisateur de l'Etat sur le bien et le mal + -
Peureusement retranchées derrière leurs valeurs républicaines, les élites déphasées ne voient pas ce qui se trame sous leur nez. Le peuple ne se reconnaît, en rien, dans ceux qui sont censés lui dire la signification des choses. Le conformisme de plus en plus déconnecté de la vie courante est devenu dangereux. Cette "coupure entre la pensée du palais et celle de la place publique" est exploitée par les démagogues de toute sorte dont la propagande est construite sur la division et l'agressivité des uns envers les autres.
Les incantations des bien-pensants n'ont d'autre but que de masquer le profond désarroi des élites dont on pressent l'inéluctable déclin. Pire encore, on exorcise les peurs pour détourner l'attention de l'essentiel. Cette réthorique est une manipulation pour ne pas affronter la réalité.
C'est ainsi que, de manière rétrograde, on va faire miroiter le retour de l'Etat, le secours de l'Etat, toujours plus d'état "alors qu'ils veulent simplement que l'État leur fiche la paix" comme l'exprime le programme de François Fillon : redonner de l'oxygène, plus de liberté, moins d'Etat.
Stratégie de campagne : prévoir un coup d'avance
Seules les promesses motivantes qui attirent à soi les indécis valent, comptent, agissent. Une promesse électorale décisive doit être sans pitié pour l'adversaire, elle doit élever et rompre. Elle doit désigner l'ennemi. Elle est une tactique de combat.
Stratégies de manipulation. +
On trouve de tout dans le fourre-tout du parfait candidat. La rhétorique écologique a bonne presse, c'est pourquoi notre candidat de "la force du peuple" nous livre les secrets de sa recette au quinoa. Porte t-il des chaussettes tricotées main et un bonnet en laine de lama des Andes en période hivernale ? Se lave t-il avec des savonnettes "fait maison" à l'huile de pépins de courge ?
La panoplie des machines à manipuler réserve une place privilégiée aux sondages, véritables antesthésiants qui ne signifient rien ou pas grand chose. Les élections de ces derniers mois - et les élections qui suivront, tant en Europe qu'en Amérique -, expriment clairement la totale perte de crédibilité de la caste politique, des institutions prébendières, des instituts de sondage ou de statistique, et de la majorité des médias, toutes tendances confondues. Les économistes des médias dominants ont presque toujours faux, et les économistes alternatifs ont presque toujours raison. La population ressent un ras-le-bol nauséeux devant tant d'incompétences, de mensonges, de manipulations.
Stratégies de convergence : la force + l'astuce +
Dans l'ouvrage "Les 36 stratagèmes", le vingt-neuvième stratagème relate la stratégie de l'opportunisme noble : se servir des circonstances pour déployer toutes ses capacités offensives, en sorte que l'on réussit à donner une impression de puissance avec des forces réduites.
Pour l'historiette : un tigre attrapa un renard. Le renard lui dit : "Auriez-vous le front de manger celui que le ciel a désigné pour être le roi des animaux et de contrevenir à ses décrets ? Si vous ne me croyez pas, tenez vous derrière moi et vous verrez la foule des bêtes des bois détaler à mon approche"
Le tigre se laissa convaincre et il lui emboîta le pas. Naturellement tous les animaux fuyaient à leur approche. Le tigre ne comprit pas qu'ils détalaient devant lui et non devant le renard.
Exemple très utile en situation de survie ! Le renard aurait fini dans la panse du puissant tigre sans cette ruse... de renard.
Stratégies de rayonnement : attirer les étrangers de talent +
Il y a une relation étroite entre le rayonnement des principautés et le nombre de réfugiés talentueux accueillis sur son sol. La France, avec sa politique xénophobe exploitée pour instrumentaliser avec cynisme le clientélisme électoral, et sa haine de l'intelligence sous toutes ses formes, serait-elle promise à un déclin rapide ? Certainement si elle privilégié la médiocrité égalitariste (nivellement vers le bas) et l'assistanat forcené au lieu de privilégier une politique d'accueil sélective des étrangers qui ont une passion, un projet et des talents à partager.
Immigration réussie rime avec "Intégration" qui signifie "intégration culturelle". C'est le résultat d'un processus qui conduit, lorsqu'il réussit, à l'assimilation. C'est l'appropriation des normes collectives et leur transmission à ses propres descendants. De tous temps, la politique des princes ambitieux a été de recruter des sages et des hommes remarquables. Terre d'accueil n'est pas terre de parasitisme
La formule et la marque.
La formule
: la formule est l'instrument rhétorique clé." La force de mon projet c'est ...."
La marque, être remarquable :
si les électeurs n'identifient pas la formule avec une marque, le candidat n'est simplement pas identifiable par rapport aux concurrents. C'est le problème des "petits candidats" marginaux qui se battent pour la gloire.
La gloire est un montage rhétorique qui permet d'engranger une crédibilité. Chez ceux qui font campagne pour la gloire, c'est pratiquement la seule solution qu'ils ont, non pas pour gagner, mais pour faire impression.
Le parler président
Les débats électoraux sont des mises en scène fabriquées pour nous faire voter à tout prix. Quand les cinq derniers invités, les survivants, se retrouvent ensemble, ils comprennent la nécessité d'une stratégie commune : parler président. Ils décident de mettre sous clé ce qui peut servir d'arme.
"Parler président" est une stratégie rhétorique qui consiste à projeter une crédibilté et à réussir son annonce.
Gagner le respect des électeurs
Confiance et respect sont des montages rhétoriques. La confiance est le résultat du montage des stratégies : l'efficacité de la projection que met en place un candidat pour apparaître présidentiel ; faire voir et rendre crédible son projet présidentiel.
Parler vrai, parler franc
Parler franc est périlleux. Car si l'électorat veut à la fois l'illusion et la vérité, il punit souvent le franc-parler. En politique, tout est susceptible d'être "une vérité". Il suffit de savoir monter son scénario.
Le stock de vérités bonnes à dire : dans une campagne, il s'agit de faire coïncider les convictions personnelles avec des techniques rhétoriques (puiser dans le stock de vérités bonnes à dire) qui permettent d'alimenter à coup sûr l'éloquence du candidat.
Les jeux sont faits
A chacun sa place dans un cadre donné. Chacun doit respecter ce cadre d'action, et les électeurs s'y attendent aussi.
L'énergie rhétorique mise en mouvement par les stratégies adoptées se déploie à l'intérieur de ce cadre.
Qu'un candidat neuf, qui veut la place, sorte de son rôle de challenger et fasse comme si les jeux étaient faits, et l'électorat sera confus.
Dilettantisme et blabla général qui tient lieu de parole politique. +
L'adolescence est l'âge de l'instabilité, des bêtises et des tentations narcissiques irresponsables. Beaucoup d'adultes n'ont pas encore quitté cette adolescence capricieuse et boutonneuse.
Que penser d'un dilettante qui prône une intervention militaire en Syrie sans avoir la moindre expérience internationale indispensable pour prendre une telle décision, si lourde de conséquences, et sans mesurer le caractère irresponsable et dangereux de cette déclaration.
Combien d'attentats terroristes les français vont-ils encore subir sur leur sol à cause de l'aventurisme des politiciens irresponsables ?
Voter sert-il encore à quelque chose ?
L'erreur perverse de ces campagnes électorales est de faire accroire au peuple que ces élections sont la solution. La solution est évidemment ailleurs. La patrie ressemble désormais à ces centres commerciaux où on nous guide de gondoles en travées en nous pointant des produits. Et déblatérer sur la VIème République est un tour de passe passe.
Finalité du politique : la PAIX, et rien d'autre + -
La grosse majorité vote pour des choses qu'elle ne souhaite pas.
L'Etat providence est en faillite et il va entraîner avec lui toute l'économie locale et domestique par vampirisme, s'il ne lui est pas appliqué d'urgence le principe de séparation de l'Etat et de l'Entreprise. Plus de 80% de la population vit aux crochets d'une minorité qui n'a quasi pas voix au chapitre et que l'État harcèle et pressure au nom d'une solidarité nationale.
Pour préserver la démocratie, il faut en changer radicalement les modalités et rejeter ce principe égalitaire qui la pourrit de l'intérieur.
Voir : le seul rôle du politique
Mantra
Garder la même ligne. Exemple : "Il faut du changement, ce changement apportera du mieux-être et je suis celui ou celle qui est le plus à même de procurer ce mieux-être."
Mantra de François Fillon +
On peut penser que grâce à / à cause de l'acharnement
politico-médiatique à son encontre, François Fillon a pris de la consistance et son discours est devenu moins mécanique. Tout échec peut se transformer en succès, politique ou personnel, c'est la résilience. Son discours tendait à être un empilement de mots, le voilà moins rigide, non pas populiste mais plus authentique
Son mantra : L'alternance, pour le changement. Plus de liberté et d'autonomie. Moins d'état
Dans un entretien avec un PDG d'un média dominant, il revient dans le monde réel et il met exergue le décalage entre les élites et les Français qui bossent :
"Ils n'ont plus aucune confiance dans ces gens qui défendent des solutions étatiques, contraignantes, fiscales, législatives. Ils veulent simplement que l'État leur fiche la paix. Je suis le seul à défendre l'idée de liberté et mes propres amis me disent que je suis fou de le faire.
Les Français n'aiment pas la liberté, me disent-ils, ils préfèrent l'égalité. À mes yeux, c'est de moins en moins vrai : il y a aujourd'hui une majorité du pays qui veut envoyer par-dessus bord tous les contrôles et réglementations inutiles"
Le projet de François Fillon : une volonté pour la France
Redonner de l'oxygène à notre pays : plus de liberté + -
Chômage, bureaucratie, matraquage fiscal, pauvreté, dette, insécurité, terrorisme : la France ne peut plus continuer à subir sans réagir.
Contre le chômage : la liberté. Je veux être aux côtés des travailleurs, des agriculteurs, des artisans, des commerçants, des entrepreneurs, qui n'en peuvent plus du poids de la bureaucratie, des taxes et de la réglementation.
Je veux réduire les dépenses publiques pour diminuer la dette et redonner de l'oxygène à notre pays. Ces changements c'est pour les français que je veux les conduire, pour notre jeunesse à qui nous devons offrir le pays de tout les possibles, pour les salariés, les fonctionnaires dont je veux améliorer le pouvoir d'achat, pour nos retraités dont j'augmenterai les petites pensions. Pour les plus fragiles, les plus isolés qui ont besoin de notre solidarité. (Note personnelle de Noocafé : en France, ceux qui ont besoin de cette solidarité ne s'expriment jamais alors que d'autres parasites de la société connaissent toutes les ficelles pour vivre de l'assistanat et des prébendes.)
Mon projet permettra de redonner du travail, une dignité, une fierté à chaque français.
Ces dernières années l'autorité de l'état et de la loi ont été piétinées, bafouées de façon inacceptable. Elles doivent être restaurées. Nos policiers, nos gendarmes, nos militaires méritent respect et admiration. Je renforcerai leurs moyens d'agir.
La France n'est pas une addition de communautés et de clans. Elle a une âme, une culture, un drapeau.
Aujourd'hui la France est menacée. Des fanatiques veulent détruire ce que nous sommes. Je les combattrai sans relâche et nous les vaincrons. Je veux relancer le projet d'une Europe forte. L'Europe des nations unies pour défendre la civilisation européenne.
Mon projet est précis, solide. En deux ans nous rallumerons les moteurs de notre économie. D'ici à 10 ans nous serons la première pussance européenne.
Nous réussirons parce que rien n'arrête un pays qui se dresse pour son avenir.
"Terrorisme" et risque de guerre mondiale + -
L'Islam radical est en train de gangrener une partie de nos concitoyens musulmans. Il faut faire face au risque d'une guerre mondiale provoquée par le totalitarisme islamique. Cet Islam radical nous défie, il défie nos valeurs communes. Pour gagner cette guerre il nous faudra beaucoup d'alliés, et parmi eux, la Russie.
François Fillon. Vidéo 4mn32
Réflexions diverses des citoyens et des penseurs :
Les lois dites sécuritaires sont des lois totalitaires qui n’épuisent pas le problème de la sécurité. D’où le développement de manières de parler hypocrites, qui font que les gens parlent de tout sauf de ce qui les préoccupe réellement. On est dans l’évitement. Et donc on ferme les yeux ou encore on regarde ailleurs. L'objet réel de la loi est le contrôle total. L’État veut tout voir, tout contrôler. Il s’assigne également pour tâche de rééduquer l’être humain, en fait le recréer.
Le terrorisme international n'est-il pas le fruit des graines semées par l'Occident ? Aujourd'hui Daesh est mort et Al Qaïda est moribond, même s’ils gardent encore tous deux de vraies capacités de nuisance au travers d’attentats spectaculaires à venir, fonctionnant par viralité. Le problème de fond est ailleurs : c’est le salafisme! Une forme d’islamisme particulièrement agressive et haineuse, prônant un retour à la "pureté" d’un Islam qui n’a jamais existé, basé sur des interprétations fallacieuses et tronquées de la lecture la plus primaire du Coran. Cette déviance religieuse n’aurait été que ridicule si elle n’était devenue le wahhabisme, c’est-à-dire la religion d’Etat de l’Arabie Saoudite qui utilise l’argent du pétrole pour financer et propager tout le mouvement djihadiste dans le monde … avec le soutien total de son ami de toujours : les Etats-Unis (dont l’intérêt est de garder la main sur la nébuleuse pétrolière).
Donald Trump se posait en grand artisan de la paix mondiale. Aurait-il tout bonnement joué avec l’opinion publique seulement pour se faire élire ?
Dans le doute, et en conséquence, l’Europe doit se faire des alliés de la Chine et de la Russie, rompre radicalement le cordon ombilical qui l'enchaîne aà la politique belliqueuse des Etats-Unis. Ce qui ne signifie en aucune manière devenir ennemis. Et boycotter et combattre, systématiquement, sur tous les plans, l’Arabie Saoudite, les pays arabo-musulmans qui lui sont inféodés. Marc Halévy.
Et démanteler chez nous les réseaux et organisations islamiques qui tiennent un double discours et pratiquent le chantage classique et fallacieux des frères musulmans. Objectif : le djihad armé pour imposer la charia... au nom des droits de l'homme !
Voir : Islam radical et République française main dans la main
Voir : proposition de loi de M. Jacques BOMPARD, député. Assemblé Nationale
La liberté, mais encore ? + -
La liberté n'est jamais donnée, elle doit se vouloir, elle doit se chercher, elle doit se construire. La liberté donnée n'est que la poubelle de celle des autres.
Revendiquer la liberté comme un droit au caprice est une absurdité, elle est une fausse liberté.
A l'assistanat social généralisé répond l'aliénation et la lobotimisation des masses. A l'artificialité des droits de l'homme répond la déliquescence de l'humanitude.
Eloge des esprits libres
L'Europe, mais encore ? + -
Face à tous les dangers planétaires, ceux qui aujourd'hui se bercent de l'illusion que seuls ils s'en sortiront mieux que dans cette fédération des Etats Unis d'Europe sont des naïfs, des égoïstes à courte vue. Toute l'histoire du monde, depuis les cités grecques grignotées par les Macédoniens jusqu'à la lâcheté anglo-française face à l'occupation de la Tchécoslovaquie par Hitler, prouve que ceux qui jouent en solo se font avaler par leurs agresseurs. A nous de construire cette autre Europe avec tous ceux qui partagent nos valeurs. André-Yves Portnoff
L'organisation de l'Union européenne actuelle est de type pyramidal, bureaucratique, statique, rigide, mécanique. Il est urgent, en Europe, de construire, enfin, une Europe fédérale de Régions autonomes : une Europe « réseau » au-delà de l’obsolète Europe « pyramidale » actuelle.
L'Europe doit devenir un véritable réseau dynamique, agile, souple et organique. La Suisse - la Confédération helvétique - est un bel exemple de fonctionnement en réseau
Qu'est-ce qui arrive à l'Europe ? Vers une Renaissance.
La dette, mais encore ? + -
Si l’on appliquait aux Etats et à leurs dettes souveraines les mêmes critères que ceux que l’on applique, aveuglément, aux entreprises qui se battent, tous les Etats développes seraient déclarés illico en faillite.
L’économie américaine est à l’aube d’une dégradation, une bulle financière se forme qui va bientôt rendre la situation intenable. En 2008, c’était déjà le cas mais les Etats étaient venus sauver le système. Aujourd’hui, la dette souveraine est trop importante, ils ne pourront pas intervenir.
Marc Halévy. Prospective 2015-2025 // C comme ...crise
Donald Trump a hérité de la responsabilité de la bulle la plus massivement gonflée de l’histoire des États-Unis après que Barack Obama a pratiquement doublé la dette nationale pendant son mandat (un exploit incroyable, c’est sûr). Avec une dette des États-Unis à son point de rupture, il semblerait prudent d’instituer des réductions de dépenses considérables. Avec Trump au bureau ovale, les élites de l’establishment ont une occasion parfaite de semer un chaos financier et de faire des conservateurs les boucs émissaires dans le processus.
Brandon Smith Poudrières. Le plafond de la dette américaine va-t-il se concrétiser ?
L'Education, l'Université, mais encore ? + -
Le but de l'école et de l'université est de former des élites efficientes, lucides, talentueuses et intelligentes, et non de brader des diplômes inutiles ou inutilisables dans un climat d'apologie de la facilité. Ce qui n'est pas difficile à obtenir ne vaut rien.
L'Université doit redevenir le centre et le moteur du développement noétique de l'humanité. Noétique c'est à dire libérée du politique et de l'économique; exclusivement centrée sur le développement de la transmission de la connaissance et de l'intelligence, visant l'élévation et non pas la vulgarisation et la popularisation.
Que souhaiter à l'école de la République, aujourd'hui en état de coma dépassé ? Il faut à la fois réformer par le bas et par le haut – le reste suivra. Mais les enseignants n'ont pas attendu les guignolades de la rue de Grenelle ni ne se sont déguisés en sorcière pour faire de "l'interdisciplinarité".
L'école a résisté comme elle a pu à cinq ans de destruction systématique mais il est urgent de réhabiliter la valeur travail, et dans cette optique adopter une tolérance zéro envers les trublions. Construire à cet effet des internats où la racaille sera réhabilitée. Il faut, enfin, redonner aux enseignants le goût, l'envie et l'orgueil de leur métier en les formant à fond aux disciplines qu'ils enseignent. Jean-Paul Brighelli
Faire jaillir des fleurs politiques + -
Notre langue et notre littérature, notre bien commun mis au désert :
la destruction systématique de la magistrature littéraire à l'école, son remplacement par les technologies commerciales de la parole, voilà la cause matérielle de la corruption du politique. Quand un peuple accepte que les enfants ne fassent plus d'exercices disciplinés d'interprétation en classe d'histoire et de géographie, qu'ils ne soient plus astreints à la critique précise et ardue des textes littéraires, qu'ils n'apprennent que les règles dures et héroïques du raisonnement et de la langue, ce peuple-là est alors corrompu et lentement retourne à la pierre.
Il est urgent de cultiver un jardin de l'éloquence, la littérature, en espérant qu'un jour, du désert de pierres que nous traversons jailliront des fleurs politiques.
Philippe-Joseph Salazar. Paroles de leaders
Echec d'intégration des enfants issus de l’immigration. + -
Le misérabilisme et le cynisme d’une partie de nos élites qui pratiquent un clientélisme ouvert ou larvé ont abouti à la quasi impossibilité d'intégration des enfants issus de l’immigration.
L’Education nationale qui veut lutter contre la radicalisation n’a vraiment rien compris.
Les politiques ont eux-mêmes créé les conditions de cette quasi impossibilité d’intégration culturelle : discrimination positive, réforme des programmes de français (dont on mesure à présent les conséquences dramatiques au travers du classement PISA), flux migratoires si importants qu’ils ont aidé à la duplication des cultures d’origine sur la terre d’accueil ; évolution des programmes scolaires et des horaires alloués à la langue française dans le sens d’une dégradation constante de la transmission du patrimoine culturel français.
"C'est à mes yeux l'élection de la dernière chance et je crois qu'il n'y a que François Fillon qui puisse incarner le droit à la continuité historique du peuple français."
Décomposition française de Malika Sorel.
Il n'y a pas d'homme providentiel
Le programme de François Fillon est le seul à être cohérent. Sera t-il capable, s'il est élu, de le mener à bien dans un pays en panne de projet commun et travaillé par tant de forces contraires et destructrices ?
Cela dépend de chacun de nous mais aussi de la capacité de nos politiciens à comprendre le réel, au lieu de chercher à imposer un idéal à la réalité qui ne peut se faire que par la violence.
Projet commun, mais encore ? + -
Après avoir défini clairement le projet, celui-ci ne deviendra collectif que s'il permet à ceux qui y contribuent de s'y accomplir aussi eux-mêmes. Il réclame des compétences, la volonté de les mettre en oeuvre et la capacité de construire du lien commun avec les autres. Il ne peut être imposé par la contrainte, il n'est obtenu que par l'adhésion volontaire, par la conviction et la confiance
Aujourd'hui la France est en panne de projet commun. L'Etat a confisqué le collectif au détriment des communautés. Le seul projet que l'on voie est celui de consommer, de s'empiffrer, de se goinfrer de tout. Comme si la consommation pouvait être un projet ! Nos sociétés sont malades et les symptômes s'y rencontrent à tous les coins de rue.
Les utopies des extrêmes et leurs fatales dérives
L'orgueil délirant et les fantasmes infantiles de Marx, ainsi que Mao Tsé-Toung - la plus grande erreur de l'histoire chinoise - en furent la démonstration. 78 millions de morts pour une révolution culturelle en Chine, dans le but de faire le bonheur des hommes malgré eux, quitte à les assassiner.
Révolutions, mais encore ? + -
Lorsque le peuple se révolte, ce n'est jamais pour la "liberté". C'est là toute la chance de la classe politique qui peut, sans crainte, continuer d'exproprier des vies au profit de ses privilèges et de son goût immodéré pour le pouvoir
A l'échelle de l'histoire humaine, le constat est simple : toutes les révolutions ont échoué et ont remplacé un tyran par un autre tyran bien pire. Elles ont échoué parce qu'elles sont menées par des élites démagogiques qui, au nom du peuple qui les suit bovinement, ne briguent que, pour elles-mêmes, les privilèges et prébendes du pouvoir.
Les idéaux ont mené à la Révolution française, cette révolution qui ne fut qu'une émeute parisienne contre la faim, menée par des bourgeois en quête de pouvoirs et de privilèges, et qui, au nom du peuple, instaura bien vite la pire des dictatures terroristes avec Robespierre, puis le pire des empires bellicistes avec Napoléon : point de démocratie dans ces bains de sang. Marc Halévy
Rappel à tous les candidats et aux électeurs
Comment se fait-il qu'un pays éminemment politique qui a su plusieurs fois dans son histoire se remettre soudain d'aplomb, se laisse à ce point voler son droit de parler haut et fort ?
La politique n'a pas besoin d'élites qui en tirent une rente. La politique en république est une affaire de vertu. Alors quels remèdes ? La résilience.
A nous de mettre en oeuvre une gamme de remèdes, de stratégies douces et moins douces, pour enrayer la voix de la domination, parasister sur le terrain le blabla qui nous hébète. Rappelons-nous les philosophes en acte d'Athènes, tels Diogène, qui osaient interpeller les rois et les puissants, et qui vivaient comme ils pensaient.
Je cherche un vrai homme
Le philosophe Diogène, fils du banquier Ikésios, vivait dans une jarre, vêtu d'un simple manteau, muni d'un bâton, d'une besace et d'une écuelle. Les Athéniens l'aimaient beaucoup.
Les orateurs : les valets du peuple ?
Diogène se promenait en plein jour avec une lanterne et répétait : "Je cherche un homme."
Diogène appelait les orateurs les valets du peuple, pleins de zèle pour bien dire, mais jamais pressés de bien faire.
Alexandre le Grand et Diogène : une rencontre de géants + -
Alexandre le Grand rencontre le vieux philosophe allongé sur un banc au soleil.
"Demande-moi ce que tu veux et tu l'auras." Il lui répondit : "Ôte-toi de mon soleil !"
Alexandre le Grand : " Si je n'étais Alexandre, je voudrais être Diogène !" Signe de la victoire de la pensée sur celle du muscle - de la part du jeune roi qui reconnaîtra la force du maître.
Liberté vue par Diogène + -
Si ceux qui ont pris l'habitude de vivre dans les plaisirs souffrent quand il leur faut changer de vie, ceux qui se sont exercés à supporter les choses pénibles méprisent sans peine les plaisirs.
La joie est dans l'exercice/la pratique de son métier qui permet aux hommes de se surpasser, (la virtusosité). On ne peut rien faire de bien dans la vie sans exercice.
Diogène regrettait de voir l'homme si malheureux par sa folie. Il revendiquait une désinvolture qui le rendait libre et même respecté. Il mettait la liberté au-dessus de tout, disait que tout appartenait aux sages. Pour lui, la seule vraie constitution est celle qui régit l'univers.
Et pendant ce temps là...
... “La civilisation s'est peut-être réfugiée chez quelque petite tribu non encore découverte.” Charles Baudelaire.
"L'histoire est pleine de naufrages de peuples et d'empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pures et appliquées ; moeurs, lois, religions, un beau jour cet inconnu, l'ouragan, passe et emporte tout cela."
Grande crise de l’Islam et du monde musulman
L'Islam et les civilisations mortelles + -
L’islam est un empire qui a duré 14 siècles et qui s’effondre en 1924. Cette blessure de l’idéal islamique infligée par l’occident et par "la trahison des musulmans eux-mêmes" est théorisée par les islamistes.
Quand l’empire ottoman s’effondre, c'est la fin du Califat.
Cette année 1924 marque la fin du dernier empire islamique vieux de six cent vingt quatre ans, l’abolition du califat, autrement dit du principe de souveraineté en islam, et la fondation du premier Etat laïque en Turquie. Le territoire ottoman est dépecé et occupé par les puissances coloniales ; les musulmans passent de la position de maîtres à celle de subalternes chez eux. C’est l’effondrement d’un socle vieux de mille quatre cents ans, la fin de l’illusion de l’unité et de la puissance. S’installe alors la hantise mélancolique de la dissolution de l’islam dans un monde où il ne gouverne plus.
En 1928 naît la première organisation des frères musulmans qui va oeuvrer pour la restauration du Califat. Fethi Benslama
L'Occident vieillit ; des civilisations semblent renaître de leurs cendres + -
Les croyances en Dieu se côtoient toujours et s'affrontent quelquesfois dans la violence...
Certaines civilisations ont disparu, d'autres ont perduré mais ont été plus ou moins assimilées par d'autres civilisations ; certaines se sont réveillées, d'autres semblent endormies à jamais ; certaines sont pétrifiées, d'autres se transforment.
L'Occident vieillit, c'est inévitable, et perd l'hégémonie dont il a bénéficié pendant des siècles. Sa supériorité économique n'est plus, sa supériorité militaire est remise en question, sa culture n'est plus prééminente, à l'exception d'Hollywood, et ses valeurs, encore toutes chrétiennes, sont remises en question de l'intérieur et de l'extérieur par d'autres civilisations qui semblent renaître de leurs cendres, après un long sommeil. Nicole Morgan
Le 14 Juillet 2016
On plastronne sous les marronniers élyséens, et presque aussitôt on massacre sous les palmiers de la Riviéra. Massacre. Bouillie de chair humaine sous les lampions niçois. La parole politique s'est montrée indigente face au péril : le groupe Etat islamique. Après les attentats de masse de 2015 et 2016, on aurait pu s'attendre à une parole politique qui fut à la hauteur de la réalité. Il n'en fut rien.
Rhétorique-fiction : "J'aime la mort !"
En disant aimer la mort, ces jeunes radicalisés deviennent tout-puissants.
Les régimes totalitaires ont leurs liturgies pour galvaniser les populations et légitimer leur pouvoir.
La culpabilité musulmane poursuit n'importe quel musulman, jusquà sa mort.
Djihadistes, qui sont-ils ? +
Failles narcissiques ou identitaires, grands cas psychotiques, borderlines, le spectre est très large, et la tranche d’âge se situe entre 15 et 25 ans, jusqu’à la trentaine. Certains traversent la difficulté de l’adolescence, parfois isolés chez eux devant leur ordinateur, ils se socialisent avec un groupe. On a par exemple trouvé 11 000 photos et vidéos d’une très grande violence dans le disque dur d’un adolescent que sa maman disait très gentil et sans histoires.
Les prophètes de malheur prospèrent sur le désespoir. Les chasseurs-recruteurs attendent le jeune dans ce passage adolescent.
Ces jeunes sont dans cette transition juvénile et dans le remaniement de l’identité à l’adolescence. Au départ, ils ressentent le désir de partir faire le djihad pour vivre une aventure initiatique dans laquelle ils ne savent pas exactement ce qu’ils veulent si ce n’est de s’échapper. C’est une désaffiliation de leur milieu familial. Ils partent pour grandir !
Le djihadiste adhère à une croyance collective très large, celle du mythe identitaire de l’islamisme, alimentée par le réel de la guerre, à laquelle on lui propose de prendre une part héroïque, moyennant des avantages matériels, sexuels, des pouvoirs réels et imaginaires. Le mélange du mythe et de la réalité historique est plus toxique que le délire.
La radicalisation à ses débuts +
La radicalisation démarre dans les années 90 quand on entre dans ces cycles de guerres (la 2è guerre du Golfe). Lorsque des jeunes en dépression et en état d’errance et de conduite suicidaire rencontrent la radicalisation, ils éprouvent un sentiment de libération et un élan de toute puissance. C’est la fin de leurs angoisses. En contrepartie ils vont s’engager dans la volonté de faire le djihad et abdiquer de leur singularité, ce qui les transforme en automates religieux, processus qui les recycle dans les formations de groupes (quartier, immeuble). En abandonnant leur singularité ils se sentents guéris.
Désir d'enracinement +
Cette notion de radicalisation peut être prise dans un autre sens que l’extrémisme. La démarche de la plupart de ces jeunes est comprise comme un désir d’enracinement de ceux qui n’ont pas de racines. En même temps, suite à des errances et des blessures narcissiques, ils veulent se purifier et ennoblir leur pulsion antisociale au nom d’une loi supérieure. L’islam leur paraît d’une simplicité et d’un accès très facile.
D'une violence à l'autre : exaltation et exhibition
"Il y a une montée en puissance de l’obscène. Notre société est devenue tragique, en ce sens qu'elle n’est plus en mesure d’apporter des solutions. Lorsqu’il y a du tragique, il y a de la jubilation, c’est-à-dire de l’exhibition." Michel Maffesoli
Rhétorique NAZIE : une jeunesse fascinée par la nouvelle idéologie + -
Hitler avait recours à des mises en scènes criminelles spectaculaires : aigle germanique, oriflammes et croix gammées, salut nazi, culte du chef, ministère à l'Éducation du peuple. Ainsi, la propagande nazie de l'homme supérieur cherchait à rendre populaire des mesures criminelles : eugénisme et gazage des handicapés physiques et mentaux, supériorité raciale et génocide. La "Solution finale à la question juive" : il s’agit de l’extermination systématique du peuple juif d’Europe. L’eugénisme nazi est alors poussé à son paroxysme : l’élimination de toute une race jugée inférieure est organisée ! Entre 5 et 6 millions de Juifs ont été assassinés, ainsi que 40 000 à 50 000 tziganes. Au total Hitler compte à son actif 17 millions de morts
Rhétorique ISLAMISTE : la justice identitaire + -
Le "surmusulman" est la création des mouvements islamistes qui vont mobiliser les ressources religieuses et tous les ressorts pulsionnels pour s’opposer à la sécularisation du monde. Toute la théorie de l’islamisme repose sur cette idée de justice identitaire et la blessure à réparer suite à la chute de l’empire Ottoman et la fin du Califat, en 1924. Le surmusulman procède de cette accusation que ce sont les musulmans eux-mêmes qui sont à l’origine de cette défaite et de la fin du Califat. Ils doivent expier et retrouver une religiosité encore plus puissante pour restaurer cet idéal blessé : devenir encore plus musulmans qu'ils ne sont, devenir des surmusulmans.
La justice identitaire c’est la vengeance. Les jeunes vengent l’humiliation de la dignité outragée.
Le ressort du djihadisme est dans cette idéal de réparation d’un préjudice par la vengeance
Allah akbar : ils sacralisent leurs pulsions meurtrières.
L’extrémisme ou plutôt les jeunes que l’on pousse aux actes extrêmes ont le sentiment autosuggéré d’être les meilleurs des musulmans — des surmusulmans, comme dit Fethi Benslama. Ils annihilent leur culpabilité en s’annihilant eux-mêmes.
Donner à voir : le médiatique est la continuation du terrorisme. Le djihad médiatique c’est la moitié du djihad.
Jouissance morbide : la radicalisation ne relève pas que de la psycho-pathologie, il ne s’agit pas de transformer le djihadisme en folie. Mais la jouissance de ces actes est flagrante.
Le surmusulman +
Concrètement, on peut observer les conduites du surmusulman chez des croyants pour lesquels il n’est plus suffisant de vivre la religion dans le cadre de la tradition, fondée sur l’idée de l’humilité. En effet, l’une des significations majeures du nom " musulman" est l’humble. C’est le noyau éthique fondamental de l’islam.
Avec le surmusulman, il s’agit au contraire de manifester l’orgueil de sa foi à la face du monde : Islam pride. Elle se traduit par des démonstrations publiques : stigmate sur le front, prière dans la rue, marquages corporels et vestimentaires, accroissement des rituels et des prescriptions témoignant de la proximité continuelle avec Allah, évoqué à tout bout de champ.
Fethi Benslama.
Fiction de l'islamisme + -
L’islamisme a produit une fiction essentiellement inauthentique. Se retirer du monde et en finir avec lui, participer à sa fin fait partie de cette fiction qui attire des jeunes engagés dans le djihadisme.
Rhétorique de la radicalisation
Radicalisation : extrémisme, intégrisme, fanatisme
L'État islamique aujourd’hui : la nostalgie d'un âge d'or fantasmé
Les institutions religieuses sont des institutions humaines qui nécessitent d’être sans cesse réformées, d’entrer dans une démarche d’amélioration permanente. Une pensée doit conserver son caractère organique, elle doit sans cesse se renouveler, dépasser ses propres paradoxes. La nostalgie du supposé âge d'or de l'Islam (âge d'or de la communauté des croyants qui n'a jamais existé) instrumentalise les minorités musulmanes et les incite à se replier sur cet idéal fantasmé.
Burkini, burqa, hijab, niqab etc. Surenchère stérile et destructrice +
Tout cet appareil affiché consiste à extérioriser l’islam, l’exposer de toutes les manières, à produire de la religiosité.
Sans compter que se balader en burqa, c’est dire aux autres filles qu’on est supérieure. Plus facile de se voiler en jugeant les autres que de réussir des concours et décrocher un job intéressant !
L’islamisme utilise le voile comme un étendard de sa conquête. L’intensification du fétichisme religieux peut être impressionnant, mais aussi ridicule.
La nostalgie de ce supposé âge d'or de l'Islam qui n'a jamais existé est dangereuse. Ca n’a pas de sens de chercher à revenir au 7ème ou au 8è siecle, ni de faire croire que l’objectif de cette religion, c’est de revenir à ses origines. Cela revient à faire l’aveu qu’on n’est pas capable de s’adapter, et que l’on n’a pas compris que tout change tout le temps. "Une seule chose est constante, permanente, c'est le changement. Tout passe et rien ne demeure." Héraclite
Cacher mes fautes sous le voile d’une burqa
La vie psychique imprégnée par l’islamisme est hantée par la culpabilité et le sacrifice. C’est là que réside aujourd’hui le danger pour l’ensemble des musulmans et de leur civilisation.
Le monde musulman est composé d’un milliard trois cent millions d’habitants. Seule une minorité de ce monde musulman accepte l’application rigide de l’idéal, dans le but de réaliser l’utopie califale. Le monde djihadiste ne représente que quelques % du monde musulman (3 à 5%). En France le gouvernement compte 12 000 personnes radicalisées signalées, mais il y en a certainement beaucoup plus. Comprendre aussi que ce phénomène ne se réduit pas à des classes défavorisées de banlieues : 10% des radicalisés appartiennent à des classes supérieures socio-économiques.
En écho, la rhétorique consumériste
Virilité à l'occidentale : belle bagnole et p'tites pépées. "Puisque je sais que je vais mourir, je consomme".
Dans une société où l’immanence c’est TF1, Cyril Hanouna ou les frasques de Nabilla, on peut s’attendre à ce que des jeunes déboussolés se tournent vers d’autres transcendances. L'abondance matérielle dans laquelle nous vivons depuis deux siècles ne parvient pas à masquer les immenses carences éthiques, sociétales, philosophiques, spirituelles, religieuses.
Populisme djihadiste et Califat +
Le djihadisme califal comporte tous les attributs d'un populisme fort. Il divise la société en croyants et en mécréants, les fidèles et les infidèles.
Dans les appels au peuple du Califat, il y a une mise en scène très forte entre le mauvais peuple (les élites, les riches, les vendus, les mécréants du matérialisme au quotidien) et la bonne part du peuple, celle qui résiste et s'engage. Le populisme djihadiste montre la scission entre le vrai peuple et le faux peuple.
Choc des jouissances dans leurs diversités. +
Le prédicateurs du Califat dénoncent la jouissance du monde occidental et proposent la jouissance absolue : être mort mais rester vivant ! Mourir n’est qu’une renaissance. Un lien de fraternité s'établit entre ceux qui jouissent de la même manière et s’opposent à la jouissance de l’autre. Le malaise dans la guerre des jouissances est l’enjeu principal de la guerre civile à l'intérieur de ce monde musulman.
Les propagandistes du Califat savent exactement comment exploiter le clivage entre ce matérialisme et le "transcendant", même si fabriqué de toute pièce (certains interrogés, revenant des zones de combat, ne connaissaient pas les cinq piliers de l’islam !)
Rhétorique des passions : manipulation des populations entières
L'exaltation pour une cause politique ou pour ses héros du stade, nouveaux dieux de l'Olympe peut dégénérer en fanatisme. Idôlatrie et idéologie sont les mêmes mots, la même éthymologie.
Il est urgent de sortir de nos fantasmes pour entrer dans l'âge adulte de l'humanité. Penser par soi-même, se délivrer de toutes les idôlatries, apprendre ou réapprendre la lucidité et l'esprit critique.
Passion et religion du peuple : dans ces cathédrales de béton que sont les grands stades, les populations remplissent les gradins pour vivre une extase, en totale communion avec les exploits de leurs héros. Le rite des supporters est de suivre chaque jour la vie de leurs idoles du stade, leurs souffrances et leurs exploits, qui leur font oublier la réalité de plus en plus pesante : chômage, attentats, guerre, effondrement de leur civilisation.
La radicalisation est une affaire de passion. Les djihadistes ont une cause et une passion de la cause qui les met dans un "enthousiasme" : "en théos", avoir Dieu en soi, se l’incorporer- . "Si je me bats contre les non-musulmans, c’est que je suis bon musulman. Et, in fine, si je meurs en tuant les non-musulmans ou les mauvais musulmans, c’est que Dieu lui-même saura que je suis bon musulman. Dieu ! Vois comme je suis bon musulman, je meurs pour toi !"
Le goût pour le sacrifice humain + -
Depuis un quart de siècle, le goût du sacrifice humain a trouvé largement de quoi se repaitre. Comment nous affranchir de ce goût du sacrifice ? Le désir sacrificiel s’est emparé de beaucoup de jeunes au nom de l’Islam. La guerre sous toutes ses formes ne cesse de se réinventer à quelques heures des capitales européennes.
Rhétorique de la puissance ou pulsion de mort ?
Il y a eu une lueur d'espoir à l'arrivée de Donald Trump au pouvoir : allait-on enfin restabiliser la Syrie dans une convergence d'intérêts ? Les Interventions militaires ont produit des monstres et tout au long de sa campagne électorale, Donald Trump avait prôné un rapprochement avec la Russie. Fin des guerres et ingérences dites humantaires. Mais une fois élu, il s'est retrouvé entouré de gens qui le poussent à faire ce que prônait Hillary Clinton : la guerre.
Il est impératif, urgent et vital d'éradiquer cette logique de violence au sein de l'humanité. Cela fait un siècle et demi que les Etats-nations nous imposent un paradigme de guerre mondiale au nom de concepts creux comme nationalisme, patriotisme, chauvinisme, souveraineté nationale.
La paix + -
La pacifisme n'y fera rien, il n'est que non-violence, soeur siamoise indissociable de la violence qui la nourrit.
Il ne s'agit pas d'une négation de la violence, mais de son éradication... de son dépassement irréversible. Il s'agit d'entrer dans une autre logique. Une logique de Vie. Actuellement nous sommes encore dans la "modernité" portée par une logique de violence.
En un siècle, la Terre est dévastée et se gorge encore du cadavre de six cent millions d'êtres humains assassinés de mort violente. Le Romantisme avait essayé d'arrêter la machine infernale. Il a échoué. L'argent comme idéal, la bêtise, l'ignorance et les masses furent plus fortes que lui. Demain le néo-romantisme ?
Le romantisme : une aristocratie de talents +
Le romantisme est un anti-démocratisme et un aristocratisme. Mais le positivisme - et sa philosophie mécaniste - a réduit le Romantisme à des niaiseries sentimentales. Non, le regard poétique n'est pas cette posture gnangnan d'un nigaud fouetté par le vent, debout et seul sur une grève désolée. En France, Chateaubriand a fait les critiques majeures du démocratisme et a dénoncé les impasses telles que nous les connaissons aujourd'hui. Et avant lui, Fichte, Schelling et Hegel : un Etat fort dirigé par des hommes supérieurs. Celui qui incarna pour eux cet espoir, cet homme providentiel, ce ne fut ni Danton, ni Marat, ni Saint-Just, ni Robespierre, ce fut Napoléon Bonaparte. Mais on déchanta bien vite lorsqu'on comprit que Napoléon n'était qu'un petit arriviste obsédé de pouvoir personnel, un va t-en guerre impérialiste et militariste obnubilé de conquêtes territoriales.
Les "indispensables hommes supérieurs" étaient visiblement trop rares. Il fallait donc les construire, les faire émerger face aux démagogues qui mènent les masses par le bout du nez. Il fallait une élite d'hommes capables, dévoués et de haute moralité, donc une aristocratie. Non pas une noblesse de sang héréditaire, trop souvent dégénérée, mais une aristocratie de mérite personnel. Bref une aristocratie Romantique qui puisse élever l'homme vers son destin profond.
Le Romantisme ne s'est entiché du social qu'en France.
Il y eut un pseudo-Romantisme qui réinventa les mythes de Jeanne d'Arc et de la Révolution dite française pour en faire des armes de propagande, pour en faire des armes républicaines... Mais ce n'était plus du Romantisme, seulement du sentimentalisme, seulement de l'utopisme, seulement de l'exaltation pour une cause politique, seulement un engouement pour une idéologie. Le Romantisme ne peut se réduire à ce galimatias.
Un nouveau grand cycle s'ouvre sous nos yeux. C'est celui qu'espéra le Romantisme. Marc Halévy
La guerre est un racket + -
Le 12 mai 1996, Madeleine Albright ancien secrétaire d’Etat américain a déclaré : "Tuer 500.000 enfants irakiens pour l'avancement des intérêts géopolitiques des entreprises américaines est un prix qui en valait le coup."
Pourquoi les Etats Unis consacrent-ils à l'armement autant que l'ensemble du reste du monde ? Pourquoi si peu de personnes - entre 300 et 2000 - contrôlent-elles plus d'argent que les 3 milliards les plus pauvres ?
Les troupes et les services de renseignement des Etats Unis se sont déployés à travers le monde pour défendre les intérêts économiques et géopolitiques du capitalisme américain. Ils ont parfois amélioré la vie de ceux qu'ils ont croisés sur leur passage mais l'Empire américain n'a pas laissé que des bons souvenirs.
Le pays qu'Obama reçut en héritage était dans un triste état, état qu'Obama à certains égards ne fit qu'aggraver. Des trillions de dollars envolés en dépenses militaires, 1000 bases militaires à l'étranger, une économie prête à s'effondrer, des attaques de drones tuant indifféremment terroristes et civils ... Obama perpétua la politique de Bush.
l'Empire américain ne semble plus aussi attirant.
Si les Etats Unis s'attaquent un jour aux profondes réformes de structure, ils pourront jouer un rôle majeur pour faire progresser l'humanité plutôt que de la faire reculer.
Voir : Oliver Stone.
Les crimes cachés des présidents .
Rhétorique guerrière et migrants
La nouvelle arme non-conventionnelle.
L'instrumentalisation stratégique du phénomène migratoire : une arme pour déstabiliser l'Europe. Les migrations des populations qui fuient la guerre ou la misère ont un effet déstabilisateur sur l'Europe face aux mouvements de populations massifs qu'elle n'a jamais su anticiper.
Égalité ? Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Si elle ne prend pas d'urgence la bonne décision, difficile mais courageuse, la France dans son essence ne survivra pas à la politique migratoire que nos élites ont mise en place, feignant d'en ignorer les conséquences dramatiques, leur seul but étant de se vendre à leur clientèle électorale. Cette stratégie révèle les intérêts à court terme et l'arrivisme médiocre de cette classe dirigeante qui a perdu toute crédibilité.
Migrations des populations + -
Horde de migrants pour pousser l'Europe vers l'éclatement.
Daech fait son miel de cette tragédie humaine. En 2015, son calife avait menacé d'une invasion de plus de 500 000 migrants si l'Italie intervenait militairement en Lybie. La Grèce, prise d’assaut par les migrants, exsangue économiquement est incapable de faire face. Pour mettre en place des moyens, il faut être d'accord sur le fait que c'est une "menace". Caroline Galacteros
Immigration illégale : pourquoi l’application des lois existantes sur l’immigration, qui ont été la norme pendant des décennies, sont-elles une question qui divise ? La plupart des pays dans le monde ont des lois strictes sur l’immigration. Pourquoi la gauche, en particulier, considère-t-elle le renvoi des immigrants clandestins comme du "racisme" ou du "fascisme" alors qu'il n'en est rien ? Brandon Smith
Etat d'urgence, encore des discours, et encore des morts
Le fascisme islamique bénéficie de la même mansuétude que le stalinisme dans ses plus belles années. Paradoxalement, on nous maintient dans un état d'anxiété permanent pour mieux nous contrôler. "J’accuse les politiques de ne pas aider les Français à formuler les questions de fond. Sommes-nous en réalité responsables de la terreur qui nous frappe ? Et nommons cette faute" Philippe-Joseph Salazar
Nous parlons. Beaucoup. Ils tuent. Beaucoup. + -
On n’a toujours pas dit au peuple français qu’il s’agit d’une guerre idéologique, religieuse et culturelle sans merci, et non pas juste d’attentats terroristes. Les leaders islamistes sont des dictateurs qui veulent le pouvoir dans le monde musulman, et les islamistes ne reculent pas devant le sacrifice humain dans ce but. Pour eux, la France est occupée par les mécréants. Il faut donc les terroriser. S'ils ne respectent pas l'intégralité de l'Islam en refusant la conversion, il faut les faire fuir.
Il est donc urgent de qualifier cette guerre, il faut l’expliquer, il faut en montrer les acteurs et les bénéficiaires, désigner les traîtres et les alliés. Et cet effort doit pour commencer être un effort rhétorique.
Suite aux nombreux attentats, on se rend compte que les gouvernements ont une fâcheuse tendance à parasiter le peuple en échange d'une fallacieuse sécurité.
Une logique de violence + -
Notre monde économique et politique a choisi d'entrer dans une logique de violence. Violences délinquantes et contre-violences policières ; agressivité fiscale et fonctionnarisme réactionnaire ; terrorismes légaux et illégaux, intérieurs et extérieurs et contre-terrorismes des bien-pensants ; juridisme guerrier et guerres juridiques ; OPA hostiles et délocalisations brutales ; factions para-militaires et milices privées …
Les bénéficiaires des pouvoirs économiques et politiques en place, et les parasites des institutions du passé sont trop nombreux et trop prospères pour se faire le hara-kiri salutaire. Une logique suicidaire est donc en place. Nous pourrions donc entrer dans une phase de guerre civile généralisée. Ce scénario n'est pas à exclure... il est même probable, étant donné l'inconscience et l'inconséquence ambiantes.
Rhétorique officielle, oui mais ...
L'opinion publiée n'est pas l'opinion publique. Tout le discours public vise à occulter cette question du terroriste, du djihadiste "fait maison". Le discours officiel sur les terroristes affirme que les terroristes sont manipulés de l'extérieur. Certes, il y a les recruteurs, les prédicateurs. Mais cette rhétorique officielle refuse de prendre en considération que le terrorisme est une apparition inattendue du peuple.
Servilité rhétorique des médias
Le refus de nommer : dénégation de réalité. On ne répond pas à des films d'égorgement en niant ce qu'a vécu la victime, soi-disant pour ne pas offenser le public.
Rhétorique de la classe politique et des relais médiatiques + -
Accentuer les mesures sécuritaires ne se résume pas à plus de bureaucratie, plus de décrets, dans le but de faire croire que seul l'Etat possède l'usage de la force alors que jamais il ne s'est senti aussi faible. C'est parce qu'ils sont centrés sur eux-mêmes que la classe poltique et les relais médiatiques sont bien incapables d'être attentifs aux forces volcaniques souterraines remuant, en profondeur, le corps social, et qui à l'occasion ne manquent pas de percer la croûte terrestre. Michel Maffesoli
Le déni suicidaire de nos élites noyées dans leur bureaucratie + -
L'Etat parle de guerre de civilisation, mais dans son action de répression il dit tout autre chose. Quand on parle de nationaux qui sont allés combattre avec l'ennemi, ont été complices d'actions armées, voire d'égorgements, y compris sur notre sol national, ce sont des traîtres qui doivent recevoir le traitement de traîtres. On voit que le choix de l'Etat c'est de ne pas nommer l'évidence. Dans un pays où les médias sont habitués à tout décortiquer et à couper les cheveux en quatres, à s'emparer d'un tweet de politicien, toute cette expertise se tait devant le très grave problème de nomination des actes de trahison.
Arrêter de tourner autour du pot + -
Au lieu de tourner autour du pot sur la notion de traîtrise avec un bataillon d'experts du droit, dans le but de ne pas avoir à prendre de décision, nous devons armer la langue. Les philosophes peuvent aider à voir les choses sous un autre angle que les hommes de loi. Il faudra s'entraîner et s'habituer à écrire "dieu" et non pas "allah", nommer le Califat puisqu'il est entré dans notre glossaire, et ne plus dire "terroriste" mais "soldat" ou "partisan" du Califat. Il nous faut arrêter la dérive panique des mots pour que le mirage se dissipe.
Rhétorique du courage : une volonté pour la France
"Nous avons triomphé des guerres et des occupations. Nous sommes toujours là, debout, parmi les cinq premières nations du monde depuis plus de mille ans. Et l'on voudrait nous faire croire que notre place est au bord du chemin, à regarder mélancoliquement les réussites des autres ? J'ai besoin de votre force, j'ai besoin de votre courage, j'ai besoin de votre volonté". Message pour l'alternance
Reprendre le leadership rhétorique et armer notre langue
Nommer le terrorisme et faire ce que ni les médias ni l'Etat ne veulent faire ni ne veulent dire. Forcer les communicants à faire avec le français. Le Calife agit en tant que successeur de Mahomet. Lorsque le calife meurt, il y a toujours un successeur. Il faudra donc se décider à parler avec l'ennemi au lieu de parler stricto sensu d'attentats. Nous sommes faibles face à la force de parole califale.
Agir et contourner le discours de convenance des médias + -
Au lieu de s'apitoyer sur le bon petit gars de chez nous qui a fait une bêtise mais brave type quand-même, il faut oser nommer les choses. Si nous sommes en guerre, l'adjudante de gendarmerie qui a aidé Coulibaly devait encourir la réclusion criminelle à perpétuité. Philippe-Joseph Salazar
Contrer la stratégie rhétorique du Califat + -
Ne parler du Califat et de ses miliciens qu'en français et refuser toute arabisation et coranisation de notre glossaire. C'est en parlant français que l'on commencera à reprendre la main.
Ne pas se contenter de faire des clips anti-djihad sur le mode "Stop-djihadism" qui ont esthétisé l'ennemi au lieu de le contrer. Enfin, arrêter de considérer le djihadisme comme une pathologie d'imbéciles.
La propagande du Califat + -
Cette propagande s'adresse aussi à des doués qui ont un désir réfléchi d'héroïsme et de dépassement. Toujours cette quête d'idéal. Nos jeunes djihadistes honorent une tradition française, voler au secours d'un idéal. Par la même occasion ils croient se purifier avec le sang des autres.
L’arme de destruction massive c’est l’idéal
Toutes les grandes destructions de l’humanité se sont faites avec les idéaux. Ce qui est radical c’est l’idéal. Cette radicalisation est un soutien dans l’existence, pour détruire !
On tue et on organise des funérailles. Et en France on joue aux aveugles vis à vis du terrorisme.
Les occidentaux imposent leurs vues par des bombardements et des invasions, tout en offrant de débattre. Il faut gagner les coeurs et les esprits ! On doit démontrer à ceux qu'on a maltraités qu'on l'a fait pour leur bien. Le dialogue humanitaire s'enclenche sur l'incursion armée. Or, le califat ne l'entend pas de cette oreille.
Contre l'idéalisme volontariste de nos jeunes djihadistes, nous nous sentons démunis. Nous proposons le dialogue et la psychologie mais nous n'avons pas de valeur d'appel et de substitution. Les jeunes français qui prennent les armes pour le califat sont aussi des volontaires à un grand départ héroïque.
Pouvoir de séduction du califat : maîtrise des armes et de la parole. + -
La force de la propagande du Califat passe par Internet. Nous croyons que le Califat est arriéré, médiéval alors qu'il maîtrise parfaitement la technologie du numérique. L'arabe, avec sa puissance d'évocation émotionnelle et de reconnaissance identitaire, est une langue à la fois moderne et antique, qui traverse les frontières.
Arabesques et calligraphies : stupéfaction devant l'exotique + -
Face à l'abondance inflationniste du matériel visuel qui circule sur Internet, où tout est copié collé, banalisé, repris, mâché, bref, réduit à de la reproduction exponentielle du redit et du revu, ou de l'imitation du même, les sons et les images du Califat détonnent.
Face à la monotonie de notre culture du dialogue où tout se vaut, l'appel califal indique que non, tout ne se vaut pas, il est porteur de valeurs, il produit des effets éthiques puissants. Sa force persuasive vient de là. Adhérer au djihad est un choix d'éthique, terrible certainement, mais néanmoins éthique.
Conversion sensorielle + -
L'esthétique possède cette force hallucinatoire de faire passer un message, ou de conditionner à le recevoir même si on ne comprend pas. On le perçoit, même si on ne le conçoit pas. Le processus n'est pas différent des conversions opérées au Moyen Age avec la langue latine, que personne sauf les clercs ne comprenait, mais qui était en quelque sorte activée, illustrée, rendue vivante dans l'esthétique des vitraux de cathédrale qui racontaient en images l'histoire que cette langue inconnue, le latin, mettait en mots
Une rhétorique qui dialogue avec celle du Coran
Les chrétiens coptes, victimes de la violence meurtrière de l'Etat islamique + -
Le 9 avril 2017 // Deux attentats revendiqués par Daesh ont tué 45 personnes et blessé plus d'une centaine d'autres , touchant ainsi de plein fouet l'Église copte orthodoxe d'Égypte, la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, forte d'environ 10 millions de fidèles.
Les personnes de confession musulmane témoignent de leur solidarité vis-à-vis des coptes : "Je n'ai trouvé aucun verset dans le Coran qui incite à tuer des chrétiens parce qu'ils ne sont pas musulmans. Les gens de Daech sont des criminels. Il faut trouver les moyens d'en finir avec eux, de les exterminer."
Qu'a fait l'Europe pour les Chrétiens d'Egypte ?
Racisme et confessionalisme inadmissible : un copte n'a pas le droit d'enseigner l'arabe alors que l'écrivain égyptien copte Édouard Al-Kharrat a fait des romans magnifiques avec une rhétorique extraordinaire qui dialogue beaucoup avec celle du Coran alors qu'il n'est pas musulman.
Bassam Tahhan, professeur de lettres arabes, islamologue et politologue franco-syrien, spécialiste des questions internationales,
du Moyen-Orient et de la Syrie
Désastre des guerres de religion .
Concernant les musulmans, on peut attendre d’eux qu’ils remettent en question leur religion dans son universalisme, ses méthodes et ses pratiques. "Le problème n’est pas ce qu’a dit ou fait Mahomet voilà 1400 ans, mais le fait que nombre de musulmans le voient comme un modèle pour les actes qu’ils accomplissent au XXIe siècle". Hamed Abdel-Samad
Déséquilibre des lieux de culte
Il n’est pas acceptable que la France... +
- Daesh fait tourner l'économie mondiale de l'armement.
- En Egypte il est devenu extrêmement difficile de construire une église. En France on considère qu’il y 2 449 lieux de culte musulmans d’après le ministère de l’intérieur. Cela exclut les très nombreuses mosquées officieuses, salles de prières salafistes, etc. En dix ans (jusqu’à 2012), mille mosquées ont été construites en France. Certaines mosquées sont devenues des lieux d’endoctrinement, de formation de réseaux, de manipulations d’êtres déjà déracinés qui emplissent les filières djihadistes.
Il n’est pas acceptable que la France voit son territoire accueillir des lieux de culte issus d’une autre Civilisation, tandis qu’au Proche et Moyen Orient des pays interdisent la construction d’Églises.
L’Arabie Saoudite a déclaré qu’elle ne voulait pas accueillir de réfugiés chez elles mais qu’elle allait construire 200 mosquées en Allemagne.
Comment ne pas y voir une volonté de remplacement de population et de culture au cœur du territoire européen ? Comment le tolérer quand le grand Mufti d’Arabie Saoudite aurait appelé à la destruction des Églises dans la péninsule arabique selon le Times of Israël ? Comment le tolérer quand les législateurs du Koweït ont voté en faveur de l’interdiction de la construction d’églises sur leur territoire ? Comment le tolérer quand plus d’un million de chrétiens, travailleurs immigrés, ne peuvent pratiquer leur religion autrement que dans la terreur, sur le territoire saoudien ?
Le 21 octobre 2015 - Assemblée nationale
Spiritualité : nous sommes à la croisée des chemins
La mondialisation actuelle sécularise d’une manière irrépressible l’humanité à travers le même modèle technoscientifique et économique. C’est pourquoi, il y a tant de réactions identitaires et de demandes de sens dans le monde.
Abondance matérielle mais déficit intérieur de vie. Nous avons été dénaturés ; nous avons aussi été dévitalisés. Nous vivons, mais existons nous ? Avons-nous envie de continuer à travailler trop pour acheter des produits, souvent minables et inutiles. Pour entretenr un système à bout de souffle qui n'a plus de sens, imposé par des élite prédatrices, cyniques et de si peu de talent ?
Effondrement de tous les repères, culturels et religieux... + -
Notre époque a vu s'effondrer à peu près toutes les convictions et tous les repères culturels, moraux, idéologiques et religieux. Face à cela, deux types de réaction s'opposent diamétralement :
- la quête mystique et spirituelle (qu'illustre le succès des religions et pratiques asiatiques comme le bouddhisme, le zen, le tao, le chamanisme, l'hindouisme...)
- le repli sur le fondamentalisme : le plus facile, le plus confortable, le plus évident est un retour pur et dur aux dogmes afin de les ressusciter dans leur forme la plus rigide. Le fondamentalisme islamiste et la radicalisation montante des "opinions publiques" de nos sociétés occidentales en sont des illustrations criantes. Plus une croyance s'enkyste en dogmes fermés, plus elle fait de dégâts. Ne pas penser, se soumettre et obéir.
La seule réponse + -
Lorsque la masse indifférente est prise de panique devant un monde devenu fou, cruel, cynique et incompréhensible, la seule réponse à donner est une démarche de quête, une excursion dans le monde des questionnements. Or, cette seule solution possible se heurte au mur du laïcisme ambiant qui lutte pour un athéisme matérialiste dépassé, parfois aussi radical que militant. Aujourd'hui, le fanatisme laïc a créé une nouvelle caricature, le "laïcisme".
Il faut d'urgence réactiver une réelle et saine spiritualité du questionnement métaphysique, initiatique, mystique et religieux. Même si "Dieu" est mort, la question de Dieu ne l'est pas. A chacun son dieu, à chacun son chemin dans une convergence spirituelle libre.
La liberté ne se réclame pas, elle se prend et elle s'assume
Le but du monde est le développement de l'esprit... et la première condition du développement de l'esprit, c'est sa liberté
Le grand projet de l'après-modernité + -
Tout simplement la joie de vivre ! Chaque cycle qui s'achève voit ses valeurs les plus sacrées, ses principes les plus forts, ses croyances les plus ancrées reléguées au rang de souvenirs. Il en sera ainsi de nos "droits de l'homme", de nos démocraties, de nos justices sociales - tellement injustes-, de nos égalitarismes qui tirent tout vers le bas, de nos économies financières qui ruinent l'économie réelle etc. Il ne s'agit aucunement d'un retour en arrière qui serait la tyrannie ou la dictature, l'injustice arbitraire ou l'inégalitarisme hérédiraire, vers l'anarchie ou le troc. Rien de tout cela. Il s'agit d'inventer de nouveaux modes de vie plus nobles, plus riches, plus élevés, plus réalistes, plus adutes.
C'est en cela que la période que nous vivons est déterminante car ce sont nos générations, maintenant, qui donneront l'impulsion originelle (les conditions initiales) sur laquelle toute la suite se construira. La responsabilité n'est pas mince.
Eloge des esprits libres. Marc Halévy
A force de rêver d'une "vie idéale", on se pourrit la vie réelle à gagner toujours plus d'argent ; mais cet argent ne pourra jamais acheter une vie idéale.
La tyrannie de la possession. Riche, oui, mais pourquoi faire ? Plus nous devenons riches, plus nous devenons drogués, déprimés et suicidaires. L'argent n'est pas une fin mais un moyen de réaliser des projets nobles et ambitieux pour nous accomplir. De même, le profit n'est pas, ne sera jamais la finalité d'une entreprise, même si ce profit lui est indispensable pour progresser et se déployer.
Idéalisme + -
Tous les prétendus idéaux qui ont intoxiqué le monde occidental sont des leurres. L'idéalisme, la fixité des valeurs "idéales" sont incompatibles avec la turbulence et la complexité des mondes réels. L'idéalisme est une maladie mentale, une schizophrénie qui dédouble le monde et fait vivre dans un monde imaginaire, irréel, fantasmagorique. Ainsi en est-il de cette nostalgie du supposé âge d'or de l'Islam, âge d'or de la communauté des croyants idéalisé mais qui n'a jamais existé.
Derrière les idéalismes (et les idéologies qui les promeuvent) il y a un mépris et un dédain du Réel tel qu'il est et tel qu'il va. Et il y a surtout l'infirmité mentale et philosophique de ne pas comprendre que l'avenir n'est écrit nulle part et que toute évolution doit être créée, inventée, osée, improvisée, par essai et par erreurs. Il n'y a aucune destination prédéfinie, il n'y a pas de destinée ; mais tout ce qui existe, possède un destin propre, toujours le même : s'accomplir en plénitude, devenir pleinement ce qu'il est déjà potentiellement, faire tout ce que soit seul peut faire.
Tant de simplicité pour un succès planétaire !
Le conte intitulé "Le Petit Prince" de l'écrivain français Antoine De Saint-Exupéry a été traduit dans sa 300e langue, le dialecte arabe hassanya. Ce livre est le plus traduit dans le monde après la Bible et le Coran. Plus de 145 millions de copies vendues, un phénomène planétaire. Hors ouvrages religieux, il est également le livre le plus connu et le plus lu au monde.
Et ils te croiront fou + -
"Les hommes ils s'enfournent dans les rapides, mais ils ne savent plus ce qu'ils cherchent. Alors ils s'gitent et tournent en rond..."
Les hommes de chez toi dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un même jardin... et ils n'y trouvent pas ce qu'ils cherchent.
Le petit prince rajouta : "Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le coeur".
Il rit encore
"Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi"
Le Petit Prince et le businessman
- "Trois et deux font cinq. Cinq et sept douze. Douze et trois quinze. Quinze et sept-vingt deux. Vingt-deux et six vingt-huit. Vingt-six et cinq trente et un. Ouf ! Ca fait donc cinq cent un millions six cent vingt-deux mille sept cent trente et un.
- Cinq cent millions de quoi ?
- Hein ? Je ne sais plus. J'ai tellement de travail ! Je suis sérieux moi ! Cinq cent millions de choses qui brillent. Des étoiles.
- Et que fais-tu de ces étoiles ?
- Rien, je les possède. Ca me sert à être riche. Je puis les placer en banque.
- Mais tu n'es pas utile aux étoiles ! "
Jonathan le Goéland
La seule loi digne de ce nom est celle qui montre le chemin de la liberté, dit Jonathan. Il n'en est point d'autre
"Plus nous volons haut, plus nous paraissons petit à ceux qui ne savent pas voler."
Voler haut, loin de toute mesquinerie sordide, loin de tout égotisme narcissique.
Place à une nouvelle civilisation.
L'ère des jeux politiciens est passée. Le problème n'est plus de réguler le fonctionnement des sociétés au moyen des institutions, le problème est de ré-inventer un nouveau "vivre-ensemble" compatible avec le nouveau paradigme émergent. Voilà le vrai défi que le politique est incapable de relever.
La civilisation occidentale est entrée en métamorphose.
Nous savons ce que nous quittons, mais nous ne savons pas à quel port nous allons aborder.
La civilisation des intelligences, de l'esprit et de la connaissance est à présent ouverte et à explorer.
Pour cela, il faudra se désintoxiquer de toutes ses illusions, de tous ses orgueils, de tous ses caprices. La Vie est ici et maintenant et nulle part ailleurs, ni dans le passé, ni dans le futur, ni dans l'au-delà.
On change de paradigme
Ressources associées :
Blabla République : Au verbe, citoyens !
En une vingtaine de chapitres incisifs, percutants, saignants, Philippe Joseph Salazar analyse le mal-parler politique, médiatique et intellectuel, à côté du brouhaha démocratique des opinions sans enjeu ni prise de risque. C'est là une spécificité française : avec la Ve République, la parole publique a été captée par les élites et notamment le président de la République. Résultat : des discours creux et indigents essentiellement produits par ceux qui nous gouvernent et qui parlent, parlent, parlent mais agissent assez peu. Une république d'en haut bavarde avec Marianne bâillonnée sur son piédestal. L'auteur décortique ce mal-parler qui impose de faux débats. Dans cette impitoyable leçon de choses, il apprend au citoyen à décrypter la langue morte mais omniprésente des élites et des pouvoirs, et à faire revivre la sienne. Au verbe, citoyens ! A la parole, citoyennes !
Philippe-Joseph Salazar Lemieux Editeur
9 janvier 2017
De l'art de séduire l'électeur indécis
Le Livre La présidentielle, on en connaît l'intrigue et les acteurs : depuis cinquante ans, c'est toujours tous contre deux, ou trois, et puis un contre un. Ce qu'on connaît toujours mal c'est la façon de capter le million de voix (pas plus) qui va décider du quinquennalisé. Ce qui fait la différence, en définitive, c'est la rhétorique et ce qui est rhétorique est le résultat accumulé de petites techniques de parole qui, mises bout à bout, créent l'effet décisif : le million de voix qui passe ici, ou là. Chacun fait confiance à sa baraka, à l'inspiration et aux trucs des communicants. Pour en finir avec tout ce bricolage voici dix conseils de rhétorique aux candidats. Dix petits conseils qui sont aussi dix décryptages à l'attention des électeurs pour comprendre comment ça marche, une élection présidentielle
Philippe-Joseph Salazar François Bourin Editeur
16 février 2012
Paroles armées
Philippe Salazar décrypte ici la puissance argumentative du djihadisme, et sa simplicité redoutable, à travers sa propagande multimédias. Il souligne aussi nos propres faiblesses collectives dans l'art oratoire de la conviction. La république sait-elle encore parler ?
Philippe-Joseph Salazar Lemieux Editeur
20 août 2015
Paroles de leaders : Décrypter le discours des puissants
Comment nous parlent le pape, la Mannschaft, Al-Jazeera, Nicolas Sarkozy, Barack Obama, EADS et les syndicats, ou bien encore WikiLeaks, Éric Zemmour et bien entendu le Père Noël ? Spécialiste de la rhétorique, art politique de la persuasion, le philosophe Philippe-Joseph Salazar décortique le discours des grands de ce monde et des gens de pouvoir. Il campe, à travers leur utilisation du verbe et des arguments, les portraits vivants, inattendus, toujours intelligents et drôles, des orateurs en vue et des leaders en bouche.
Parcourant le monde, de la Chambre des Lords à la Maison Blanche, des chaînes câblées au petit café du commerce politique, l'auteur restitue toute la variété psychologique et toute la gamme des ressorts utilisés par la parole du pouvoir. Philippe-Joseph Salazar nous rappelle aussi que la France, patrie de rhéteurs, n'enseigne plus cette discipline depuis 1905. Il y voit une cause décisive de l'affaiblissement de la démocratie. Tant que les grands nous parleront comme à des petits, les citoyens sans formation au décryptage des discours demeureront infantilisés.
Philosophe, ancien élève de la rue d'Ulm, PHILIPPE-JOSEPH SALAZAR est titulaire d'une distinguished chair de rhétorique à l'université du Cap (Afrique du Sud) et propage cette discipline dans le monde entier. Il dirige la collection «Pouvoirs de persuasion» chez Klincksieck et tient la chronique du Rhéteur cosmopolite sur Lesinfluences.fr. Son dernier ouvrage : L'Hyperpolitique, une passion française (Klincksieck, 2009).
Philippe-Joseph Salazar François Bourin Editeur
18 août 2011
Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman
Comment penser le désir sacrificiel qui s’est emparé de tant de jeunes au nom de l’islam ? Cet essai propose une interprétation dont le centre de gravité est ce que j’appelle le surmusulman. Qu’il revête l’aspect d’une tendance ou qu’il s’incarne, il s’agit d’une figure produite par près d’un siècle d’islamisme. Je l’ai décelée dans ses discours et dans ses prescriptions, mais aussi à partir de mon expérience clinique.
La psychanalyse ne consiste pas uniquement à « thérapeutiser » des gens à l’abri d’un cabinet. Son enseignement clinique permet d’explorer les forces individuelles et collectives de l’anticivilisation au cœur de l’homme civilisé et de sa morale.
C’est pourquoi, ce qu’on appelle aujourd’hui « radicalisation » requiert des approches complémentaires, en tant qu’expression d’un fait religieux devenu menaçant et en même temps comme un symptôme social psychique.
La désignation de surmusulman a ici valeur d’un diagnostic sur le danger auquel sont exposés les musulmans et leur civilisation. C’est la raison pour laquelle cet essai se termine par un chapitre sur le dépassement du surmusulman, en perspective d’un autre devenir pour les musulmans.
Fethi Benslama. Seuil
12 Mai 2016
Conférence de Fethi Benslama :
"Un furieux désir de sacrifice, le surmusulman"
Décomposition française
La décomposition de la France est engagée. Cela ne fait plus de doute. C'est en observant le système administratif et le monde politique, de l'intérieur, que Malika Sorel a pris la mesure de la faillite de nos élites. L'auteur a dû faire le constat de la servilité, de l'incurie, de l'impéritie, du cynisme, mais aussi de la peur, et de son corollaire, le mépris de la liberté, de la liberté d esprit. La pente est prise depuis trop longtemps, par les mêmes toujours au pouvoir, du renoncement à analyser les problèmes en profondeur, à reconnaître leurs erreurs et à reprendre les questions douloureuses, dont les conclusions se révèlent bien souvent déplaisantes... Nos élites de commandement savent pourtant exactement ce qu'il en est des difficultés inhérentes à l'immigration et à l'intégration, qui se posent d'une manière plus aiguë que jamais. Et c'est là la source majeure de la dépression collective dans laquelle les Français ne cessent de s'enfoncer. Dans ce livre très personnel, elle raconte les choix opérés, auxquels les Français n auront pas été associés, qui ont conduit le pays à sa situation actuelle.
Malika Sorel Sutter Fayard
12 novembre 2015
Eloge du romantisme
Qu est-ce le Romantisme ? Qui est romantique ? Nous pensons tout de suite à Lamartine, Chateaubriand, Chopin, etc. Nous visualisons des caricatures sentimentalistes comme l'amoureux transi déclamant des tirades interminables au gré du vent et des tempêtes. Pour l'auteur,il faut sortir une bonne fois pour toute de cette image un peu mièvre, un peu sentimentaliste, un peu fleur bleue... Il faut résolument briser cette fausse image du Romantisme que lui ont donnée les positivistes, les rationalistes et les scientistes... Le Romantisme fut une réaction puissante contre le mécanisme, le mécanicisme, le machinisme, l'industrialisme, le cartésianisme qui envahirent, au nom du criticisme des Lumières, tous les espaces du 19ème siècle et qui, ensuite, empoisonnèrent tous ceux du 20ème siècle... Car le Romantisme fut lumineux...
Marc Halévy signe là un ouvrage fort, d une réjouissante érudition avec des pages saisissantes sur l'esthétisation et la spiritualisation du monde, aboutissant à son élévation ! Et comme le souligne Michel Maffesoli dans sa préface, c est bien ce chemin de pensée que nous invite à suivre Marc Halévy !
Présentation : nea digital /
Laurence Massaro Editions
3 Décembre 2014
Les crimes cachés des Présidents
Responsable du lancement de la bombe atomique sur Hiroshima (60 000 morts) et Nagasaki (80 000 morts), Harry S. Truman se vantait de ne jamais avoir éprouvé le moindre remords. À un journaliste qui lui demandait si la décision avait été moralement difficile à prendre, il répondit en claquant des doigts : "Je l'ai fait comme ça." Trente ans plus tard, l'offensive du Vietcong pulvérisa l'armée sud-vietnamienne. Richard Nixon envisagea de faire sauter les digues et les centrales électriques. " Au risque de noyer deux cent mille personnes ?", objecta Henry Kissinger. Réponse de Nixon :
"Non, je préférerais utiliser la bombe atomique." "Je crois que ce serait quand même un peu excessif", répondit Kissinger. " La bombe, ça vous gêne ? Allons Henry, un peu de largeur de vue, bon sang !", rétorqua Nixon.
Ces confessions donnent la mesure de la responsabilité historique des présidents américains. Inconscients, parfois criminels par procuration, souvent sous influence de "faucons", comme l'a encore montré la dernière guerre d'Irak, avec ses 200 000 morts. Démystificatrice, provocatrice, cette vaste fresque de l'histoire contemporaine de l'Amérique, qui remet en cause sa légitimité sur la scène internationale, a déclenché une importante controverse. Les auteurs pour le livre comme pour la série TV, ont analysé dans leurs moindres détails les archives américaines, russes, anglaises, allemandes et japonaises.
Oliver Stone et et Peter Kuznick. Saint Simon Editions
6 janvier 2014
Qu'est-ce qui nous arrive ? Peut-on encore choisir notre avenir ?
Nous vivons la fin d’un monde, mais pas la fin du monde. Les Bourses s’effondrent et font découvrir le désastre des fausses économies spéculatives, des planches à billets, des « façades de Catherine II ». Le modernisme, ses modèles, ses valeurs, ses méthodes et ses idéaux sont moribonds. Nous entrons en souffrance.
Qu’est-ce qui nous arrive ? C’est LA question que l’on se pose entre amis, autour d’un verre, dans le hasard d’une conversation ! C'est aussi LA problématique majeure de l'avenir du monde et de la jeunesse !
ALORS, qu’attends-nous ? Prenons, dès à présent nos responsabilités en tant qu’êtres humains véritables. Soyons vrais, soyons libres ! Soyons ... nous.
Ce recueil de témoignages à plusieurs mains est capital. Il nous apporte une belle matière à réflexion, en phase avec nos interrogations actuelles.
Ont participé à cet ouvrage sous la direction de Marc Halévy :
Bertrand Vergely, Michel Maffesoli, Emmanuelle Duez, Pierre-Olivier Gros, Luc E. Brunet, André-Yves Portnoff, Xavier Guilhou, Marc Luyckx-Ghisi, Michel Cartier, Raymond Vaillancourt.
Sous la direction de Marc Halévy
Laurence Massaro Editions
A paraître en Juin 2016
Eloge des esprits libres
La philosophie n'est pas une matière abstraite et rébarbative. C'est un art de penser au service d'un art de vivre. Conçu par un esprit libre, qui pense librement. Au-delà du conditionnement du passé et de l'ADN idéologique. Penser librement : c'est le cas de ces deux philosophes, Lao-Tseu et Nietzsche. Pour Lao-Tseu, il s'agit d'assumer la loi du Tao : construire sa propre vie, en harmonie avec la grande vie du Cosmos. Pour Nietzsche, le but ultime est d'accepter son propre destin. Afin d'accomplir librement tous les possibles qu'il recèle. Unis au-delà des siècles par la même volonté de substituer à la possession des choses la richesse de l'être et l'espérance de devenir, peut-être, des "flèches vers le surhumain", ces deux esprits libres déchirent le décor du banal quotidien et nous ouvrent la voie.
Marc Halévy. Saint Simon Editions
10 avril 2014
Le Petit Prince
Il était une fois... un livre. Mais pas n’importe lequel. L’un des plus lus au monde : un conte qui a fait rêver et méditer, sourire et pleurer, des millions d’enfants et de grandes personnes. Il était une fois... Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Chaque livre a son histoire. Celle du Petit Prince est captivante. Enfant de l’exil, le petit personnage serait né à New York en 1942, sous la plume et les pinceaux d’un Saint-Exupéry mélancolique, souffrant d’être soustrait au terrain militaire. Paru outre-atlantique en 1943, l’ouvrage ne sortira en France qu’en avril 1946, à titre posthume.
Antoine de Saint-Exupéry Gallimard
Première parution en 1945 / Edition : 15 mars 2007
Jonathan Livingston le goéland
" Mes frères ! s'écria Jonathan. Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres !"Jonathan Livingston n'est pas un goéland comme les autres. Ses parents, les autres membres de son clan, ne voient pas plus loin que le bout de leurs ailes. S'ils volent, c'est uniquement pour se nourrir. Jonathan, lui, vole pour son seul plaisir. Et en volant toujours plus haut, toujours plus vite, il sait qu'il découvrira un sens plus noble à la vie. Effrayés par son audace, ses semblables le rejettent. Mais Jonathan va se faire de nouveaux amis...
Richard Bach. J'ai lu Roman
Editions 84 (22 février 2000)
Voir aussi
Nous ne vivons pas une "crise"; nous vivons la fin d'un modèle économique, la fin d'un modèle sociétal et culturel
Nous vivons la fin d'un monde, mais pas la fin du monde